Terres Rares est une plongée dans les profondeurs de l’âme humaine, un voyage à travers les recoins abandonnés de l’ancienne Prison Pontificale de Velletri, où les murs dégagent des histoires de souffrance et de résistance.
Ici, parmi les barreaux rouillés et les fenêtres brisées qui filtrent la lumière naturelle comme de faibles espoirs, émerge un récit visuel qui défie la pensée conventionnelle.
Les photographies de Terres Rares abandonnent les abstractions des musées pour plonger dans l’arène urbaine, en capturant l’authenticité des espaces abandonnés avec une sensibilité éthique et politique qui nous pousse à nous regarder dedans.
Du béton fissuré à la moisissure qui a recouvert les affiches d’évasion, chaque cliché raconte une histoire de claustrophobie et d’oppression, tissant un portrait universel de la condition humaine.
Dans ce lieu imprégné d’histoire, la prison devient le symbole d’une réalité trop souvent négligée mais vitale: l’importance de confronter la vulnérabilité et l’échec comme parties indispensables de notre expérience.
Comme l’a affirmé Pier Paolo Pasolini, éduquer à la gestion de la défaite est essentiel pour embrasser notre humanité, résister à la superficialité et à l’opportunisme qui imprègnent la société moderne.
Les images de Terres Rares chuchotent une vérité indéniable: la réalité est complexe, multifacette, et ne peut être confinée à des schémas rigides.
Ce n’est qu’en embrassant l’incertitude et l’erreur que nous pouvons pleinement explorer la richesse de notre existence, défiant le dogme de la certitude et embrassant la beauté de l’indécision.
Dans un monde qui déclame des certitudes et des solutions faciles, le projet Terres Rares nous rappelle l’importance de poser des questions, d’accepter la vulnérabilité et d’embrasser l’échec comme partie fondamentale de notre croissance: c’est celle-ci une invitation à explorer de nouveaux horizons, à défier la pensée conventionnelle et à embrasser la complexité de notre humanité avec courage et détermination.