L’opération culturelle ‘Iosonovulnerabile, échouer est une conquête – l’art c’est aimer l’erreur’ dirigée par Sergio Mario Illuminato représente, dans sa transdisciplinarité, un modèle innovateur et créatif de valorisation artistique.
Félicitations à l’Institut Italien de Culture à Paris pour avoir parié sur ce projet et au directeur Antonio Calbi pour son engagement à exalter la culture italienne dans le monde. En tant que Commission de la Culture de la Chambre des députés, nous soutenons fermement les activités des Instituts italiens à l’étranger et collaborons avec eux dans d’importantes initiatives de diplomatie culturelle. Ce sont de véritables bastions de notre tradition, qui doivent assumer un rôle de plus en plus central dans le système de promotion de la littérature et des arts vivants.
Je félicite ensuite toutes les institutions impliquées ainsi que le curateur Sergio Mario Illuminato pour avoir conçu cette initiative, pour la grande contribution qu’elle offre au domaine des arts visuels et pour avoir été intégrée à la vingtième Journée du Contemporain. Ceci est un grand événement annuel promu par l’Association des Musées d’Art Contemporain Italiens avec le soutien de la Direction Générale de la Créativité Contemporaine du Ministère de la Culture et la collaboration du Ministère des Affaires Étrangères et de la Coopération Internationale, qui certifie depuis toujours l’excellence de l’art contemporain en Italie et dans le monde.
Louable est également l’intention de l’artiste de transmettre et de partager le concept de “vulnérabilité” non seulement à travers l’art performatif, mais avec une véritable approche multidisciplinaire, qui rend ce projet une œuvre culturelle unique, particulièrement remarquable et complète. L’œuvre première de l’auteur, le court-métrage “Vulnerare”, est l’aboutissement d’un parcours qui renuit et valorise toutes les pratiques créatives – photographie, art, danse, cinéma – dans une clé de réhabilitation urbaine et une vision innovante des espaces.
Comme il est souligné dans l’émouvante interview “imaginaire” avec Pasolini et dans les œuvres présentes à l’exposition, le thème central autour duquel tourne tout le projet culturel est la vulnérabilité, qui peut s’exprimer esthétiquement et transversalement en manières diverses. Par exemple, la personne socialement fragile est vulnérable, tout comme le quartier dégradé qui n’est pas réhabilité, ou encore la famille abandonnée dans sa détresse. L’art a la capacité mytho-poétique de transformer cette vulnérabilité – la dégradation, la souffrance et la solitude – en beauté. Comme l’écrit le curateur Illuminato, “l’art n’est pas un luxe, mais une nécessité vitale”.
C’est précisément Pierpaolo Pasolini qui a été le visage de cet idéal. Une vie personnelle marquée par la solitude – comme lui-même l’écrivait – a été le chemin vers sa liberté et son indépendance artistique totales. En 1969, à l’apogée de sa production littéraire, il écrivait : “je suis complètement seul. Et, de plus, à la merci du premier venu qui voudrait me frapper. Je suis vulnérable, je suis à la merci des autres”. Cette vulnérabilité a fait de lui l’un des poètes les plus incisifs du XXe siècle, qui encore aujourd’hui inspire – comme le montre ce projet culturel – des artistes de tous horizons. En tant que Président de la Commission de la Culture, je vous adresse mes meilleurs vœux pour cette précieuse initiative.